Les “danses afro”, une appellation qui désigne des pratiques aux origines et histoires variées, sont aujourd’hui fermement ancrées en France. Elles circulent et s’inventent entre l’Afrique et le reste du monde, prenant corps et sens dans les circuits afro-diasporiques et au-delà. Bien qu’elles donnent lieu à des opportunités professionnelles rémunérées, la “réussite” de leurs actrices et acteurs est liée à des formes plurielles de reconnaissance, de légitimation et de visibilité.

D’abord présentes en France dans les vidéoclips et boîte de nuit, elles ont fait leur entrée dans les studios, camps et festivals de danse, puis dans la publicité, le cinéma et encore d’autres espaces. Elles restent cependant liées à des transmission familiales et communautaires, et comme pour les danses hip-hop, s’appuient sur des processus d’apprentissage autodidactes via des vidéos circulant en ligne et de l’entraînement entre pairs.

Dans ce contexte, comment devient-on danseuse ou danseur afro ? Comment se fait-on un nom dans la scène artistique locale et transnationale, d’autant plus qu’on pratique souvent plusieurs esthétiques ? Par qui et selon quels critères est-on “validé” ? Quelle reconnaissance compte vraiment et pourquoi ? Quel rôle jouent les battles ? Comment navigue-t-on entre le secteur informel et l’univers professionnel ? Nous explorerons ces questions avec un panel d’artistes, enseignant.e.s et producteurs de danses afro.

Dans le cadre de BOOST, saison Danses urbaines impulsée par Est Ensemble et les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, avec le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis, ainsi que Paris 2024 et la DRAC Ile-de-France pour l’Olympiade culturelle.